Mega Trail Ardennes 2012 - Fin

Publié le par Team + Vit' ke Jamais

Il l'a fait! pour être honnête je reste sans voix à la vue d'un tel effort!!

Au final, plus de 88km et 4400 mètres de dénivelé (plus que l'ascension du Mont Blanc depuis Saint Gervais), 700 participants et une superbe 68ème place au sratch... Respect.

 

Afin de se faire une idée de la course, vous trouverez ci-dessous un petit CR envoyé ce matin par mail de notre sportif.

 

Le jour s'est levé et je me remets à peine de mes émotions. 

 

Un trail somptueux, des images magnifiques et des difficultés titanesques (la côte de Madagascar, véritable mur de 400 mètres avec 200 m de D+, les escaladades dans les rochers, les longs singles dans les pierriers, l'eau ruisselante, la boue, les passages de gué les pieds dans l'eau.. et tout cela sous un soleil de plomb...). 

 

Bref que du bonheur ! 

 

Je pars assez vite et me sens très bien. J'essaye de me raisonner pour ralentir mais non, je me sens trop bien alors j'enchaîne les montées... et là crac ! au 15ème km, l'immobilisation totale ! des crampes de folie dans les mollets :-( je m'arrête, je bois et recommence doucement (de toutes les façons ça monte), les crampes disparaîssent de mollets... et attaquent les jambes :-(

 

Du 15ème au 25ème c'est Stéphane le zombie. Dents serrées, j'arrive à l'agonie au ravito en marchant, tout le monde me dépasse.

 

Eau, étirements, et c'est reparti... avec une côte où tu te hisses avec les mains... Les crampes reviennent aussitôt. On enchaîne avec un tunnel complètement obscur, guidé une lumière clignotante 100 mètres plus loin... et là, surprise, une courte montée de 3 mètres... Dans la boue ! De l'élan, on vise ce qui semble moins boueux que le reste... et on s'enfonce jusqu'au genou.

 

Mais cela va mieux. J'ai trouvé mon rythme. Attention, au moindre écart la crampe se réveille.

 

Les kilomètres s'enchaînent et on arrive en bas de la bifurcation permettant à ceux qui n'en peuvent plus de couper et regagner l'arrivée via le 50 km.

 

3 km de montée harassante au milieu des sapins, je double les coureurs, me refait une santée, et je passe au sommet sans regarder la bifurcation. Je ferai le 88 !

 

Les singles se suivent les uns après les autres. On se retrouve entre compagnons de galère, on s'encourage mais déjà tout le monde appréhende la suite du prochain ravito. Km 40 : La côte de Madagascar.

 

Elle se passe pourtant bien et offre une vue à couper le souffle à son sommet.

 

Et on continue... pierriers, boue, eau, montées interminables. Le ravito du 53 approche.

 

Scènes de guerre. une vingtaine de coureurs sur le flanc se nourrissent et s'abreuvent longuement. Je me sens bien. Je remplis mon camel bak et repart... Pour la montée la plus monstrueuse de l'épreuve. Je comprends mieux pourquoi tout le monde se refaisait une santé. Une ascension interminable en plein soleil. La sueur brûle les yeux et mes réserves d'eau se trouvent tout de suite entamées. Pause au sommet pour la dégustation du meilleur pom'pote jamais mangé ! Simplement divin.

 

Et c'est reparti. le balisage est parfait. Heureusement, car les compagnons de galère s'amenuisent.

 

Les mètres s'enchaînent... il en faut beaucoup pour faire 100 mètres, faire un kilomètre est un graal. Certaines descentes sont trop dangereuses. On s'accroche aux cordes, les pieds rippent dans la boue.

 

Une certitude s'impose à moi. Je serai finisher !

 

Ravito 60. Nous sommes tous hagards et les joues creusées. Break, on repart. On reconnait quelques visages, et on s'encourage encore.

 

Longs singles interminables dans la forêts. Les chemins sont larges et ombragés. Tout va bien.

 

Ravito 68. Plus que 20 bornes !! un semi ! mais un semi de plus de 3 heures !

 

On grimpe sur des échelles, on escalade et lorsque l'on voit une côte interminable on espère ne pas passer par là. On se trompe à chaque fois.

 

Ravito 76. Plus que 12.

 

On repart le long de la Semois. Trop cool ! 3 km le long de la rivière. Le rythme est bon, on irait bien comme cela jusqu'à l'arrivée... et non. Bifurcation à gauche, la galère interminable recommence. On se retrouve à avancer lentement. Chaque mètre est une victoire. Les descente dans les cailloux achèvent de casser les pattes.

 

Ravito 82. Plus que 6 !!! et boum ! la mauvaise nouvelle, la crue de la Semois nous contraint de faire un détour supplémentaire de 3 km ! à 10 mn le km, c'est une demi heure de souffrance de plus.

 

En plus, la côte qui s'annonce va encore casser notre pauvre moyenne.

 

Singles dans les bois. Les organisateurs se sont bien amusés ! on longe un ruisseau puis on le traverse dans un sens, pour le repasser quelques mètres plus loin dans l'autre. L'eau ressort des chaussures mais ne parvient pas à les laver.

 

Dernière descente, on entend le speaker. Cela sent l'écurie. Dernier passage de pont. Derniers hectomètres le long de la Semois. Et c'est l'arrivée !

 

15h01 de souffrances et de joie.

 

700 inscrits combien finiront ?

 

Je voulais terminer. C'est fait.

Je voulais finir dans les 100/200. C'est fait. Je suis 68ème.

 

Des souffrance plein le corps et des images plein la tête.

 

Encore BRAVO Stheph!

Publié dans Enduros

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R
encore bravo stef!pour le récit,on si croirai ;mais bon!!!. il faudrai je le pense, pour ma part, beaucoup beaucoup d'entrainement.effectivement tu gardera certainement pleins d'images en<br /> souvenirs.bonnes continuations dans tes efforts sportifs.<br /> thierry
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